mercredi 20 février 2013

Comment est née l'association


Des liens d'amitié tissés depuis des années

Un projet Guides de France en 1984, un camp international en 1996, et l'histoire d'une longue amitié.

En 1996, à l’occasion d’un camp Guides de France au Burkina Faso, Babeth Delrieu et Barbara Bringuier, deux guides, ont décidé d’aller dans le village où Babeth avait déjà séjourné à l'occasion d'un projet JEM (Jeunes En Marche) une dizaine d’années auparavant.
Pendant ce séjour, elles ont découvert un mode de vie, des coutumes et ont tissé des liens d’amitié avec certaines familles du village.
En partant, Barbara a promis à Jérémie Sawadogo, un jeune de 14 ans, qui allait rentrer en 6ème, de trouver une solution pour aider sa famille à financer ses études.
Les Bringuier ont ainsi envoyé régulièrement de l'argent pour payer les droits d’inscription à l’école, les fournitures et le foyer dans lequel logeait le jeune collégien.
Au fil des années, les deux familles ont tissé des liens forts en communiquant régulièrement par courrier postal.
Dans de bonnes conditions de travail, Jérémie a réussi à obtenir des diplômes : un CAP et un BEP de mécanicien auto. Aujourd’hui, il a 32 ans. Il a passé des concours d'état et réussi celui d'agent des finances publiques.

C’est dans ce contexte que Barbara, accompagnée d'une autre guide, Catherine Faucher, a décidé de retourner au village, en août 2004.
Elles ont passé quinze jours inoubliables dans ce village de brousse et écouté les villageois parler de leurs problèmes.

L'eau, le premier des problèmes

Le chef du village et des représentants des habitants leur ont fait part de leur projet de construction d'une retenue d'eau, projet qu'ils n'arrivent pas à mener à bien, faute de financement.

Une réunion avec le chef de village
et des chefs de quartier
En 1992, une étude sur la construction d'un barrage et sa rentabilité a été réalisée. Cette étude s'avérant positive, l'état s'est engagé à financer une grande partie de l'ouvrage à condition que le village en finance une autre.
Mais depuis 1992, les villageois n'ont pas réussi à réunir les sommes nécessaires, d'autres problèmes apparaissant chaque année : panne d'une pompe ou d'un moulin, problème de sécheresse etc.



Autres problèmes dont parlent les villageois
Une des pompes du village
  • Le manque de pompes à eau et de moulins mécaniques pour moudre le mil,
  • La réfection du toit de l'école. A la saison des pluies, l'eau coule abondamment dans les classes, endommage les plafonds et empêche les instituteurs de faire cours,
  • Le financement des frais de scolarité.
Plusieurs parents mentionnent leurs difficultés à financer les frais scolaires pour leur enfant soit 3.000 FCFA (5 €) pour une année à l'école primaire et à partir de 40.000 FCFA (65 €) pour une année au collège ou au lycée.

Enfin les jeunes du village qui ont une "maison des jeunes" regrettent de n'avoir aucun matériel. Ils ont réussi à s'organiser en association et à gagner un peu d'argent pour financer l'achat d'une télévision et d'un groupe électrogène mais cette somme n'est pas encore suffisante et le projet traîne en longueur.

Au moment du départ, Catherine et Barbara avaient le sentiment de quitter de véritables amis avec lesquels elles souhaitaient garder contact. Et comme tous les amis, elles ont voulu leur faire connaître leurs amis et les aider dans leurs difficultés.
C'est ainsi qu'est née l'idée de la création d'une association.

Création de l'association

Pour multiplier les liens d'amitié entre la France et Nioughin, une association est créée en septembre 2004. Elle s'appelle SONGTAABA (qui signifie S'ENTRAIDER en moré)
L'association fonctionne en réseau sur toute la France et à Nioughin.

Tout ceux qui le souhaitent peuvent en devenir membre de plusieurs manières :
  • En participant à des jumelages et correspondances,
  • En aidant à la recherche de financement,
  • En étant actif pour le fonctionnement de l'association,
  • En adhérant (25 Euros par an)
  • En faisant un don pour soutenir financièrement les différents projets du village (déduction fiscale de 66 %)

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